Alison

Imagine sur cette plage
Un cheval sauvage,
Au grand galop sous l’orage
Une nuit sans âge,
Voilà le portrait tout craché en personne,
De celle pour qui à jamais le soir frissonne,
Alison.

Que sous ces milliers d’étoiles
Un peintre s’installe,
Les yeux fermés sur la toile
J’ai l’original.
Plus rien depuis ce soir-là ne m’impressionne,
Car elle ne ressemblait vraiment à personne,
Alison.

J’étais sorti boire
Un J-Walker.
Elle était au bar
Moi au flipper.
Et sans le savoir
En quelques heures,
J’avais un poignard
Planté au cœur…

Et tous les soleils couchants
M’appellent à présent.
Je paye de ciel et de vent
Tous les prix du sang.
Quand la lame entre les dents l’amour sanctionne,
Que les gouffres aux plus grands sommets s’additionnent,
Je remercie bien plus que je ne pardonne,
Alison.

Fabrice Beauvoir