La forteresse
Tu dis que le temps est loin
Où ces adolescents couraient main dans la main.
Que la vie broie et dévore les meilleurs d’entre nous
Les sages et les chiens fous,
Et que tu voudrais enfin
Ne plus penser à rien…
REFRAIN :
Mais souviens-toi la promesse
Qu’on s’était faite sous l’arbre,
Et retiens la forteresse
Debout sur son marbre,
Et contre vents et marées,
Soit toujours à mes côtés
Imprenable.
Tu remets tout à demain
Comme si le fleuve du temps devait couler sans fin.
Comme si nos rêves de gamins n’avaient que trop vécus,
Que tout était perdu.
Tu dis que c’est du passé,
Que tu es fatiguée…
REFRAIN :
…
Et même à couteaux tirés,
Reste encore à mes côtés
Imprenable.
Ne rends pas ces années d’ivresse
Nos courses folles dans les nuits d’orage.
Ne rends pas le peu qu’il nous reste
Dans le cœur d’intranquille et sauvage.
C’est une armée redoutable
Qui nous impose un siège invisible intraitable.
Qui nous use et nous assoiffe et qui nous met à l’os,
C’est une guerre atroce.
Tes défenses tombent et s’embrasent,
Tu trembles sur tes bases,
REFRAIN :
…
Comment faillir et tomber
Après s’être tant aimé
…
Je paierai c’qu’il faut payer,
Pour mourir à tes côtés
Imprenable.
Fabrice Beauvoir