La Fresque

Petites mains
Roses
Dans les miennes,
Sur les chemins
De la plaine,
Je me souviens
Oh ! tant de choses
Me reviennent.
Figurez-vous
Mantes-
La-Jolie,
Aux vallons doux
Et fleuris,
Alanguie sous
Le ciel de Dante
En sursis…
Voici la divine comédie,
Le purgatoire, l’enfer après le paradis.

L’ainé courait

Dans mes jambes,
Puis trébuchait
Sur la lande.
Petit poucet,
Ô cœur qui bat,
Fleur qui tremble.
Sauriez-vous dire
Quel
Etait là,
Cet oiseau lyre
Sur mes pas ?
Sous quel empire
La citadelle
S’écroula ?
Athènes, Rome et jusqu’à Byzance,
On reprend tout de l’antique à la renaissance.

 

Chères images anciennes
A jamais sacrées,
Portées contre soi-même
A jamais serrées,
Si serrées…

Sur l’herbe rase
Elle
Babillait
Son petit jazz
En juillet,
Déjà Pégase
Ouvrant ses ailes
Attendait.
Que ce fut court
Dieu
Tout puissant !
Est-ce que la cour
A présent
Voit les contours
Du triste jeu
Des passants ?
Je m’en remets
Au ciel et au vent,
Aux arabesques
De l’eau et du temps,
Emporté mais
A contre-courant,
Large est la fresque
Et profond le vaste océan.

Fabrice Beauvoir